ComPAGNIE DE LACORNE

Nous sommes un groupe de reconstitution historique et nous personnifions une compagnie franche de la Marine, telle qu’elle aurait pu exister entre 1720 et 1760. Elle est nommée en l’honneur de Lacorne Saint-Luc qui commanda, en son temps, une telle compagnie.

Qu’est-ce que la reconstitution historique ?

La reconstitution historique est un loisir culturel permettant à ceux et celles qui le pratiquent de reproduire le plus authentiquement possible le mode de vie d’un personnage ayant vécu dans à une époque antérieure.

Qu’est-ce que les Compagnies franches de la Marine ?

Au XVIIe siècle, l’établissement de la Nouvelle-France se fait dans un climat politique et économique difficile. Non seulement doit-elle disputer le contrôle du lucratif commerce des fourrures aux diverses puissances économiques de l’époque (Angleterre, Espagne et Hollande), mais elle doit en plus se défendre contre les attaques incessantes des Iroquois, alliés des Anglois.

Après l’effondrement de la Huronnie, en 1649, les Iroquois concentrent leurs attaques contre les établissements françois de la vallée du Saint-Laurent. Une guérilla presque perpétuelle s’installe alors en Nouvelle-France et menace son développement.

Vers 1661, le jeune Roi Louis XIV arrive au trône. Il entreprend de grandes réformes dans la métropole et s’attaque de pied ferme au problème colonial. En plus de diverses réformes administratives, il dépêche, au cours de l’été 1665, des troupes de l’armée royale afin de renforcer la sécurité de la jeune colonie. C’est le régiment de Carignan- Salières qui est sélectionné pour cette mission ardue. Il est augmenté de quatre compagnies des régiments de Chambellé, de Lignières, d’Orléans et du Poitou en provenance des Antilles, soit environ 1200 soldats répartis en vingt-quatre compagnies. Même s’il ne remplit pas sa mission « d’écraser » le

peuple iroquois, le régiment de Carignan-Salières réussit néanmoins à restaurer une paix relative au sein de la colonie en portant l’action militaire au cœur même du territoire iroquois.

À la fin des hostilités, en 1668, les soldats démobilisés sont encouragés à s’établir en permanence en Nouvelle-France. Plusieurs d’entre eux épousent une « fille du Roy » nouvellement arrivée de France et « prennent pays » en Amérique.

À l’été 1683, la recrudescence des hostilités iroquoises force le Gouverneur-général De la Barre a demandé une aide militaire d’urgence à la métropole. Suite à cette requête alarmante, le ministre de la Marine de l’époque, le marquis De Seignelay, recrute à la hâte quelques 150 hommes dans différents ports de la métropole. Les trois compagnies ainsi formées débarquent à Québec en novembre de la même année. Ces nouvelles unités sont désignées sous le terme de « Compagnies franches de la Marine ». Elles portent l’appellation « de la Marine » parce qu’elles sont sous l’autorité du Ministère de la Marine, responsable des colonies et de leur défense. Le terme « franche » signifie que ces compagnies sont indépendantes les unes des autres, contrairement aux régiments de l’armée régulière qui appartiennent à un colonel-propriétaire.

Entre 1689 et 1749, il y a jusqu‘à 28 compagnies en garnison au Canada. Elles sont réparties entre les gouvernements de Québec, des Trois-Rivières, de Montréal et les Pays d’en haut (territoires de l’Ouest et l’Ohio.)

À leur arrivée en 1683, tous les officiers des compagnies franches sont français. Par la suite, on assiste à la « canadianisation » du corps des officiers. Contrairement à son homologue des troupes métropolitaines, l’officier des Compagnies franches n’achète pas sa commission, il est plutôt nommé par le Roy. Il est cependant raisonnable de croire que la vénalité des offices existait aussi en Nouvelle-France, mais elle était pratiquée de manière informelle. Le désintérêt des officiers français à servir au sein des troupes de la Marine, facilite l’enrôlement de gentilshommes canadiens, aguerris au terrain et au type de guerre que l’on mène ici. Afin de maintenir un bassin de recrutement pour le corps des officiers, on autorise des postes de cadets au sein des compagnies.

Puisque seuls les fils d’officiers pouvent obtenir ces postes, et par le fait même devenir officier, on assiste à une augmentation sans cesse croissante de la proportion d’officiers d’origine canadienne; passant du quart vers 1690, à la moitié vers 1720, aux trois-quarts vers 1750. Quant aux soldats, ils viennent majoritairement de France, quelques uns d’ailleurs en Europe et exceptionnellement du Canada.

Les compagnies franches de la Marine sont chargées de protéger les colons des attaques iroquoises, de combattre la contrebande et de s’opposer à l’empiètement commercial et territorial des Anglois et des colons de la Nouvelle- Angleterre. Au cours de la Guerre de Sept ans (1756 – 1763), les compagnies franches de la Marine participent héroïquement aux campagnes militaires aux côtés des troupes métropolitaines du Marquis de Montcalm et de la vaillante milice canadienne. Jusqu’à la chute du Régime français, en 1760, elles assurent la protection territoriale de toute la Nouvelle-France, de Louisbourg aux Grands-Lacs, en passant par la vallée du Saint-Laurent, et des bassins de l’Ohio et du Mississipi jusqu’à la Nouvelle-Orléans. Après la conquête anglaise, certains militaires des compagnies franches de la Marine retournent en France, mais bon nombre de soldats et d’officiers demeurent au pays.

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Pour joindre la compagnie de Lacorne vous devez accepter de:

Les personnes qui désirent devenir membres de la compagnie doivent soumettre leur candidature pour approbation au conseil d’administration (CA.). Une entrevue suivra. Le CA ensuite la décision finale et en informera le candidat.