Notre philosophie
Nos recherches
Les reconstituteurs sont tous à la recherche de l’authenticité. Cela veut dire que nous voulons nous approcher le plus possible d’une représentation fidèle du passé. Pour le faire, nous avons besoin de sources crédibles: nous ne pouvons pas nous fier sur les mythes populaires ou le cinéma! Donc, nous lisons tout qui est publié par les historiens, nous consultons des documents d’archive, nous examinons les peintures de l’époque et, quand c’est possible, nous nous basons sur les artefacts qui se trouvent dans les musées et les collections privées. La Compagnie de Lacorne travaille très fort pour documenter tout ce que portons comme uniforme et équipement ainsi que tout ce que nous faisons comme manœuvre militaire. Vous pouvez voir une liste de plusieurs documents de référence ici.
L’authenticité dans l’interprétation
Bien sûr, quand c’est le moment de mettre nos connaissances en valeur, il y a des limites que tout le monde doit respecter. Par exemple, pour des raisons de sécurité, on ne peut pas utiliser de vraies balles quand nous tirons avec nos fusils! De plus, chaque groupe et même chaque individu développe ses propres normes d’authenticité, choisissant jusqu’où ils sont prêts à aller pour reconstituer une époque. Il faut prendre en considération les aspects suivants :
- Temps : Certains sont prêts à coudre leur uniforme à la main, d’autres le font à la machine.
- Argent : Souvent, l’équipement le plus authentique coûte plus cher, car il est fabriqué à la main par seulement quelques artisans. Des alternatives semblables fabriquées en usine sont plus abordables tout en étant moins « authentiques ».
- Logistique : Un siège qui a duré deux mois doit être résumé en trois jours, car souvent les reconstituteurs ne peuvent seulement se libérer de leurs vies modernes que pendant une fin de semaine. Une bataille qui a duré six heures serait épuisante à refaire en entier. On condense les batailles en 30 minutes en moyenne.
- Sécurité : Faire du canot avec un gilet de sauvetage tue un peu l’atmosphère d’époque, mais c’est souvent nécessaire.
- Confort : C’est assez désagréable dormir à sept soldats par tente et directement sur le sol. Donc, nous ne sommes souvent pas plus de deux ou trois par tente et souvent sur des lits de camp.
- Légalité : Certains comportements militaires sont tout simplement illégaux aujourd’hui. Par exemple, les officiers ne peuvent pas passer les soldats désobéissants « aux verges » comme à l’époque.
Nos standards
Au sein de la Compagnie de Lacorne, nous optons pour des compromis que certains trouvent trop relâchés, et d’autres trop sévères. Voici quelques exemples de nos politiques :
- Pour nos repas, nous nous limitons à de la nourriture disponible à l’époque même si certains plats n’auraient pas été disponibles à des soldats en campagne. Nous cuisinons sur le feu de bois.
- Nous nous levons typiquement à 6 h du matin au son du tambour.
- Les lunettes modernes et les cheveux courts sont tolérés.
- Les soldats de la Compagnie de Lacorne dorment à l’extérieur dans des tentes d’époque. Ces espaces sont privés et fermés au public et donc peuvent contenir des anachronismes.
- Même s’il n’y avait pas de familles dans les camps de l’armée française en Nouvelle-France, les femmes et enfants de nos membres sont les bienvenus dans la compagnie.
- Tous les ordres et toutes les explications sont donnés en français. Ils proviennent des exercices et traités français publiés avant 1760, que les troupes de la marine auraient suivis.